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Le clown Pitchoum : ça sent le brûlé ! (Odorat)
À la découverte des 5 sens / L'ODORAT
Prochainement : des illustrations.
Le clown Pitchoum : ça sent le brûlé ! - Ann Rocard
Dans la clairière à la menthe,
Pitchoum et ses amis font de la gymnastique.
Pitchounette pirouette.
Le renard Ivan-le-Roux, maintenant guéri,
trottine gaiement entre les arbres.
« Ouh, ouh ! Vous ne sentez rien ?
demande soudain le hibou Soupochou.
- Coa, coa ? Quoi, quoi, quoi ? coasse Pattemouille.
Je ne sens rien du tout... »
Ivan-le-Roux relève la tête :
« Si ! Une odeur de brûlé !
— De brûlé ? s’inquiète Pitchoum.
Il y a peut-être le feu quelque part...
Vite, Soupochou, vole au-dessus des arbres
et regarde si tu aperçois de la fumée ! »
Le hibou s’envole aussitôt,
puis revient peu de temps après :
« Ça vient du champ des Fougères-Géantes !
— Allez-y ! dit le renard.
Je vais chercher le tuyau d’arrosage
et je vous rejoins là-bas. »
Pitchoum et ses amis s’élancent sur le chemin.
Ils atteignent bientôt le champ des Fougères-Géantes.
« Ce n’est pas très grave, dit Pitchounette.
Juste quelques fougères brûlées.
— C’est bizarre, remarque Pitchoum.
Le feu n’a pourtant pas pris tout seul. »
Ivan-le-Roux arrive à son tour,
tenant dans sa gueule l’extrémité du tuyau d’arrosage.
« Sni, snif... dit-il, le museau à ras du sol.
Sni, snif... Je sens une drôle d’odeur.
Je vais suivre la piste.
— Nous venons avec toi, décident Pitchoum et sa cousine.
— Coa, coa, c’est... c’est... c’est peut-être dangereux »,
bredouille Pattemouille.
Le renard s’approche d’un gros rocher,
reniflant toujours.
Et derrière, que découvre-t-il ?
« Un dragon ! Un énorme dragon ! »
s’écrie Pitchoum, effrayé.
Le dragon roule de grands yeux,
ouvre une immense gueule
et bondit vers le petit clown.
Pitchounette fouille dans ses poches
et y découvre un gros savon.
Zip ! Elle le lance dans la bouche du dragon
et elle ordonne :
« Va vite te cacher, Pitchoum ! »
Après avoir avalé le savon,
le dragon ouvre de nouveau la gueule
pour lancer de longues flammes...
Mais Ivan-le-Roux saisit le tuyau d’arrosage
qu’il est allé chercher et...
Pchiiiiiiiit ! il dirige le jet d’eau droit sur le dragon.
« Tu as éteint le feu qui brûlait dans son ventre ! »
applaudit Pitchoum.
Le dragon tout étonné regarde autour de lui.
Il s’assied sur son derrière,
secoué par un terrible hoquet : hips ! hips ! hips !
Tout à coup, il ouvre la bouche et il en sort
une bulle brillante.
La bulle s’envole, emportée par le vent,
heurte une branche et paf ! éclate.
« Ça alors ! s’étonne Pitchoum.
C’est une bulle parfumée !
— Une bulle à la lavande », ajoute Pitchounette.
Hips : une deuxième bulle !
Hips : une troisième.
Hips, hips, hips : tout un bouquet de bulles
qui éclatent entre les branches.
« Ouh, ouh ! fait le hibou. Celle-ci sent la cannelle !
— Coa, coa ! s’amuse le grenouille. Celle-ci, la soupe au chou !
— Et celle-là le chocolat ! » remarque Ivan-le-Roux.
Pitchoum regarde le dragon.
Maintenant qu’il n’est plus dangereux,
il ne faut plus en avoir peur.
« Viens avec nous, propose le petit clown.
Tu pourras trouver une caverne pour dormir
sous la colline aux papillons,
et dans la journée, tu nous rejoindras
près de ma maison-citrouille. D’accord ?
— Hips, d’accord ! » répond le dragon
en laissant échapper une magnifique bulle arc-en-ciel.
Peu après, Pitchoum et ses amis
se retrouvent dans la clairière à la menthe.
Et depuis ce jour-là, le dragon qu’on a appelé Bubulle
a retrouvé le sourire...
car il n’a plus jamais de brûlures d’estomac !
Maintenant, inventez une nouvelle histoire du clown Pitchoum et envoyez-la-moi en notant bien vos coordonnées.
À bientôt !
Ann Rocard