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(4-8 ans) Le Père Noël et le Petit Chaperon jaune |
LE PÈRE NOËL ET LE PETIT CHAPERON JAUNE
Ann Rocard
Savez-vous qu’un jour, le père Noël a sauvé la vie d’une petite fille ? Non ? Alors, chut ! Ecoutez !
Le père Noël se promenait dans une sombre forêt quand il rencontra une petite fille, habillée de jaune, qui portait un panier... « Bonjour ! dit-elle. Vous ressemblez à quelqu’un que je connais : au papa Noël ! — Pas étonnant car je suis le père Noël ! » La petite fille mit les poings sur ses hanches et elle éclata de rire : « Ah, ah, ah ! Vous êtes un bonhomme rigolo, mais je ne vous crois pas. Moi, je suis le petit Chaperon jaune. — Bonjour, petit Chaperon jaune ! sourit le père Noël. Où vas-tu donc de bon matin ? »
La petite fille montra son panier et expliqua : « Je vais porter un délicieux croque-monsieur à mon grand-père qui est malade. Il habite de l’autre côté de la forêt. Je dois me dépêcher si je veux être arrivée avant la nuit. » Le père Noël fronça les sourcils : « Tu n’as certainement pas le droit de traverser la forêt, petit Chaperon jaune. car tu risques de rencontrer le grand méchant loup. » La petite fille haussa les épaules. Elle ramassa son panier, fit demi-tour et partit en trottinant.
Quand le petit Chaperon jaune se retourna ; le bonhomme rigolo n’était plus là. Derrière elle se tenait une ombre noire, une ombre velue qui grogna : « Grrr ! C’est moi, le loup ! Bonjour, petit Chaperon jaune ! — Vous connaissez mon nom ? s’étonna la petite fille. — Ça va de soi ! Eh, eh, eh, ricana le grand méchant loup. J’ai déjà rencontré le petit Chaperon rouge, le petit Chaperon vert et le petit Chaperon bleu... Et je les ai... Heu... »
La petite fille sursauta et elle demanda, un peu inquiète : « Vous les avez... quoi ? — Heu... hésita le loup. Je les ai embrassés. — Embrassés ? Pouah ! Moi, je déteste les bisous ! » dit le petit Chaperon jaune qui s’enfuit à toute vitesse.
Voyant cela, le grand méchant loup prit son élan et il s’élança à la poursuite de la petite fille. Mais il heurta soudain un drôle de bonhomme, vêtu de rouge, et il ordonna : « Grrr ! Pousse-toi ! — Sûrement pas ! » se moqua le père Noël.
Alors le loup gronda, il gratta le sol avec ses pattes avant et il répéta de sa grosse voix : « Grrr ! Je suis le roi des bois ! Pousse-toi ! » Et il bondit sur le père Noël en poussant un rugissement terrible. Mais celui-ci saisit un gros bâton... et paf ! d’un seul coup, il assomma le grand méchant loup.
Cachée derrière un buisson, la petite fille avait tout observé. Elle se précipita vers le père Noël et l’embrassa, puis elle l’applaudit très fort : « Bravo ! Bravo, bonhomme rigolo ! Tu es vraiment costaud ! Maintenant que tu assommé ce terrible loup, je ne crains plus rien du tout. Tiens, pour te remercier, je te donne mon panier. » Et en riant, elle s’éloigna en direction de la maison de son grand-père.
Le père Noël sourit. Il avala le délicieux croque-monsieur et il marmonna en se frottant l’estomac : « Hum... J’avais justement un creux ! » Puis, panier sous le bras, le père Noël s’en alla à grands pas et il retourna là-bas dans son palais, bien loin de cette grande forêt.
Histoires de Pères Noël Versions narratives et théâtrales
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