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Contes traditionnels (faciles) : Les trois petits cochons
LES TROIS PETITS COCHONS
raconté par Ann Rocard
Envoyez-moi vos illustrations en précisant les noms et adresses de l'école
Il était une fois trois petits cochons qui vivaient dans une ferme.
Ils auraient voulu parcourir le monde, mais la vieille vache leur répétait :
« Le loup rôde dans le bois voisin.
Si vous le rencontrez, il vous mangera ! »
Les trois petits cochons finirent par croire
que la vache radotait, et que le loup n'existait pas.
Un matin, ils prirent leurs baluchons
et ils s'en allèrent sur les chemins.
Le soir venu, ils décidèrent de construire chacun une maison
pour se mettre à l'abri du vent, du froid et de la pluie.
Le premier petit cochon rencontra une femme
qui portait une botte de paille et il lui demanda :
« Pourriez-vous me vendre votre paille
pour que je bâtisse une maison ? »
La femme se mit à rire, mais elle prit la pièce
que lui tendait le cochon et elle accepta.
Le premier petit cochon construisit donc une maison en paille.
Il se coucha à l'intérieur, bien à l'abri, et s'endormit.
Le deuxième petit cochon rencontra un vieil homme
qui portait un fagot et il lui demanda :
« Pourriez-vous me vendre votre bois
pour que je bâtisse une maison ? »
Le vieil homme sourit et accepta.
Le deuxième cochon construisit donc une maison en bois.
Il se coucha à l'intérieur, bien à l'abri, et s'endormit.
Où était le troisième petit cochon ?
Il venait de croiser un maçon,
assis sur une charrette que tirait un gros cheval.
Dans la charrette se trouvaient des briques, des outils et du ciment.
Le petit cochon salua le maçon et il lui demanda :
« Pourriez-vous me vendre ce que contient votre charrette
pour que je bâtisse une maison ? »
Le maçon hocha la tête
car le petit cochon n'était pas très riche,
mais il finit par accepter.
Le troisième cochon construisit donc une maison avec des briques et du ciment,
une maison pratique et très solide.
Hélas, la vieille vache de la ferme avait raison :
un loup affamé rôdait dans le bois voisin.
La grosse bête s'approcha d'abord de la maison de paille
et frappa à la porte :
« Ouvre-moi, petit cochon !
Sinon je vais taper, souffler, et la paille s'envolera.
— Et alors ? gémit le premier petit cochon.
— Alors, je te mangerai ! » hurla le loup.
Aussitôt le loup tapa, souffla, et la paille s'envola.
Effrayé, le premier petit cochon courut à toute vitesse
se réfugier dans la maison de son frère.
Sans hésiter, le loup s'approcha de la maison de bois
et frappa à la porte :
« Ouvre-moi, petit cochon !
Sinon je vais taper, souffler, et les branches de ta cabane s'envoleront.
— Et alors ? gémit le deuxième petit cochon.
— Alors, je te mangerai ! » hurla le loup.
Aussitôt le loup tapa, souffla, et les branches s'envolèrent.
Terrifiés, les deux cochons coururent à toute vitesse
et ils se réfugièrent dans la maison du troisième petit cochon.
Mais cette fois-ci, le loup eut beau taper, souffler, cogner...
les briques ne s'envolèrent pas.
Les murs restèrent immobiles.
Alors le loup gronda :
« Je vais monter sur le toit et passer par la cheminée. »
Vite ! Les trois petits cochons ajoutèrent du bois sec dans l'âtre,
puis ils soufflèrent sur le feu pour le ranimer.
Peu après, le loup apparut dans le conduit de la cheminée.
Le troisième petit cochon attrapa une patte de l'énorme bête ;
il tira un grand coup... et le loup tomba dans le feu.
Quelques minutes plus tard,
il ne restait qu'un peu de cendre sous les braises.
Aucun loup ne montra plus jamais le bout de son museau,
et les trois petits cochons vécurent, sans crainte,
dans la maison de briques.