Le site de Ann Rocard

http://www.annrocard.com/

Echanges et rencontres avec l'auteure

Ann Rocard
25 rue de Ouistreham
14780 - Lion sur mer – France
email : annrocard@wanadoo.fr
site : http://www.annrocard.com/


ECHANGES ET RENCONTRES
AVEC UNE AUTEURE ATYPIQUE



Dès le départ, il est important que les enseignants puissent exprimer leur attente : quels sont leurs souhaits, idées, suggestions, etc. ?
Voici quelques propositions, mais le projet final sera mis au point avec toutes les personnes concernées.

Précisions :


• En général, ce sont les écoles, collèges, lycées, bibliothèques, salons du livre… qui prennent contact avec l’auteure. La plupart du temps, ce qui suit est exposé oralement dans le cadre d’une discussion mêlant souhaits et propositions des uns et des autres.

Echanges réguliers avec l’auteure :
(quelques points sont développés à la fin)
Par courriel ou courrier, avant et après sa venue.
Toutes les questions sont envoyées par écrit (courrier ou courriel). Les réponses rédigées par l’auteure sont lues et éventuellement étudiées (suivant l’âge) peu à peu par les élèves, en groupe ou individuellement.

Ce qui permet :
• de mieux préparer l’intervention elle-même,
• de consacrer le temps de l’intervention à d’autres activités (souvent les élèves pensent à la question qu’ils vont poser à l’auteure et n’écoutent pas ce qui est en train d’être expliqué)
• de mieux se connaître.

Ces questions sont envoyées après avoir visité le site de l’auteure, site sur lequel apparaissent déjà de nombreuses réponses (ex. biographie et bibliographie).
En général, la venue de l’auteure engendre d’autres questions ; certaines pourront être abordées le jour de l’intervention, d’autres ultérieurement par courrier ou courriel.

• Sur quoi portent ces questions ? Parcours et travail de l’écrivaine, métiers du livre… mais aussi personnalité, goûts, centres d’intérêt, etc. de l’auteure. Il est important que l’auteure paraisse vivante (ce n’est pas une silhouette perchée sur un nuage !).
• Découverte sur le site de textes inédits ou non (en fonction de l’âge). Certains de ces textes sont interactifs ; les classes peuvent intervenir.
Réactions des élèves par rapport à ces textes (histoires, nouvelles, sketches, poèmes) par courrier ou courriel.
• Echanges concernant aussi les livres publiés et lus en classe.


Découverte du travail de l’auteure avant sa venue :


• Suivant le niveau d’âge, découverte des livres et CD d’une auteure qui n’écrit pas que des histoires ou des romans, mais utilise aussi l’écriture poétique (chansons, poésies, comédies musicales), l’écriture théâtrale (passionnée de théâtre et animatrice d’ateliers-théâtre depuis 1976), et qui rédige des articles pédagogiques et des ouvrages d’activités…
• Des conseils de lecture variée pourront être donnés par l’auteure.
• Des défis-lecture (utilisant les livres de l’auteur) peuvent être organisés entre les classes (ex. jeu de questions-réponses, jeu de l’oie géant, la tête et les jambes…)
• Lecture et participation sur le site de l’auteure (textes à compléter ou non).


Ateliers d’écriture avant la venue de l’auteure :


Suivent quelques exemples qui ont été mis en œuvre de nombreuses fois dans des écoles, collèges et lycées :

• Il est possible d’instaurer des ateliers d’écriture « en se renvoyant la balle » par courrier ou courriel (plus simple dans le deuxième cas).
Soit l’auteure écrit un passage, l’envoie à une classe qui écrit la suite et envoie l’histoire à une autre classe ou de nouveau à l’auteure… et ainsi de suite.
Soit l’auteure donne des conseils et suggestions aux élèves qui en tiennent compte pour modifier ce qu’ils ont fait et écrire la suite d’un texte.

• Ecriture d’un texte à partir d’illustrations fournies par l’auteure, puis comparaison des passages écrits par les élèves avec l’original (ex. livre publié – cette expérience est relatée sur le site de l’auteur par une classe de l’école de Forcé en France : cf site, rubrique Divers, sous-rubrique Ecole Ann Rocard et clubs de théâtre).

• Nouvelles à compléter : l’auteure propose une nouvelle dont certains passages ont été volontairement supprimés, et qu’il s’agit de compléter, avant de comparer les résultats avec le texte original. Chansons à compléter en tenant compte du rythme et des rimes.


Venue de l’auteure :


Le déroulement des interventions (classes, bibliothèques…) doit être mis au point préalablement avec les responsables, les enseignants, toutes les personnes concernées.

• Rencontre d’une écrivaine « vivante » dans les deux sens du terme (le second étant plutôt synonyme de « qui bouge » !)
Ann Rocard essaie de faire « vivre » par le biais du vécu corporel, du ressenti, plusieurs types d’écrit – narration, théâtre, poésie – quels que soient les élèves (de la maternelle au lycée). C’est d’ailleurs le sujet d’une thèse en Sciences de l’Education sur laquelle elle a travaillé pendant cinq ans et dont elle n’a finalement pas achevé la rédaction… par manque de temps !

• Découverte de nouveaux textes avec l’auteure, liée à une approche théâtrale.

• Explication très visuelle de la structure du récit : comment bâtir une histoire (nouvelle, roman, pièce) ? « Des trucs concrets d’une écrivaine ».

• Eventuellement certaines questions qui n’ont pas encore été posées peuvent être abordées, mais en les limitant au maximum (cf plus haut pour quelles raisons).

• Exposition expliquée par l’auteure :
La naissance d’un livre, depuis les premiers textes jusqu’à la parution finale, en passant par l’aspect illustrations et toutes les phases éditoriales.
Cette exposition pourrait être présentée dans les bibliothèques (enfants et ados par groupes d’âge, car les explications données sont plus ou moins simplifiées suivant le public).

• Frais à envisager : transport, journées d’intervention (tarif de la charte des auteurs et illustrateurs : cf site de la Charte) – hébergement (je ne suis pas difficile).

Matériel nécessaire sur place :
- tableau et craie, ou grande feuille de papier et gros feutre, ou encore tableau véléda et feutre spécial.
- lecteur de cd qui lit les cd gravés (très important).
- suffisamment de place pour que les élèves puissent bouger.
- surtout pas de rangées de chaises ni de bureau officiel, mais éventuellement deux grands arcs de cercle devant lesquels certains enfants seront assis par terre.
- une ou deux petites tables et deux chaises.


Ensuite…


• De nouveau des échanges par courrier ou courriel après la venue de l’auteure, pour assurer une continuité.
• Pour toute précision supplémentaire, ne pas hésiter à contacter l’auteure par courriel.


Echange sans intervention de l’auteure :


(quelques notes personnelles)

J’échange par courriel (plus rarement par courrier) avec des classes et troupes de théâtre de France, mais aussi de très nombreux pays (Suisse, Belgique, Maroc, Roumanie, Serbie, USA, Canada, etc.)
J’avoue que cela me prend un temps fou, mais il est très important d’être en contact avec lecteurs et acteurs des textes, pièces et comédies musicales, ceci pour leur permettre de modifier leur rapport au livre et à l’écrit (c’était d’ailleurs le sujet de la thèse sur laquelle j’avais travaillé).

Cet échange permet donc :
• une autre approche de l’écrit (lettres, courriels ; types d’écritures variés, puisque je propose sur mon site de compléter histoires et chansons... et des concours d'art postal).
• une réelle valorisation des lecteurs ou acteurs, car j’essaie de me situer à leur niveau, de m’adresser au groupe et/ou à chacun si cela est possible.
Quand nous écrivons un texte en nous « renvoyant la balle », je leur donne des conseils, des pistes, mais je suis comme eux unee écrivain qui suis partie prenante de leur création.
S’ils participent à l’écriture ou l’illustration d’un texte ou d’une chanson, proposé sur mon site, le fait de voir ce travail ensuite présenté, accompagné du nom de l’établissement, est également très valorisant pour eux.
• Il y a aussi l’aspect affectif qui modifie le regard porté par les élèves sur les textes de l’auteure. C’est quelqu’un qu’on connaît, qui nous répond, sur le nom duquel on met un visage, etc.
J’ai remarqué qu’il n’y a pas de différence notoire entre les écoles, classes ou troupes de théâtre dont je suis la marraine, et les autres.
À noter que l’échange avec l’enseignant aboutit quelquefois à de véritables amitiés, même si l’on n’a pas l’occasion de se rencontrer réellement.

Voici par exemple, deux remarques parmi d’autres d’Eric Levitre, un enseignant qui s’occupe de jeunes en grande difficulté psychologique (je suis la marraine de leur classe, située dans un établissement spécialisé) : « Votre présence dans la classe est forte, plus que symbolique », ou encore « Je voudrais une fois encore vous remercier pour le bien que vous procurez à ces jeunes en manque de culture, en déficit de lien, et trop souvent en panne de rêve ». Cela me touche profondément et j’essaie d’être à la hauteur.




Compte-rendu d'une rencontre,
réalisé par les CM1 de l'école du Sacré-Cœur de Condé sur Noireau (Calvados)
et leur maîtresse, Sonia Houlbert.