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Rencontre brève et bizarroïde (Nouvelles (adultes-gds ados))

Rencontre brève et bizarroïde
Ann Rocard



L'un de mes fils travaillant au Cern de Genève, il me tient au courant des avancées de la recherche auxquelles je ne comprends goutte à goutte ! Du coup, j'ai écrit ce matin ces quelques lignes...
J'attends vos "réactions en chaîne" que je placerai avec plaisir dans cet article.



Dans le cercle infernal du Cern, j'ai croisé un joggeur étrange qui poussait des soupirs explosifs.
Il m'a salué d'un sourire enjoleur et m'a dit :
"Je m'appelle Higgs, Boson de Higgs".

La suite fut plus étrange encore, il m'a parlé d'antimatière — lui qui semblait avoir les pieds à cent pieds sous terre —... Il était pétillant, le regard protonisant, à la limite du trou noir dans lequel j'ai bien failli être aspirée.

[passage censuré]

Et quand il m'a quittée, il a susurré une phrase énigmatique :
"J'existe car vous m'avez rencontré"...
Je n'ai pas osé le contrarier et j'ai préféré approuver d'un geste qui en disait court. Le long métrage n'était pas son lot ; ce devait être un acteur de séries brèves et inavouées. Je l'avais échappé belle.

Mais le (oui, je sais, l'article apporte un peu de trivialité)... le Boson de Higgs court toujours. Il fera parler de lui et de ses turpitudes. Méfions-nous... Restons sur le qui-vive... La recherche est en cours !



Vos réactions ?

Jean-Pierre, informaticien à Caen :
"Ce boson de Higgs a l'air de vous mettre très en verve... très, très en verve... j'adore votre premier paragraphe... il y a beaucoup d'anti-matière dedans : "le cercle infernal", "soupirs explosifs", "les pieds cent pieds sous terre", "le regard protonisant, à la limite du trou noir", "un geste qui en disait court", "j'existe car vous m'avez rencontré" (philosophique en plus), "le long métrage n'était pas son lot"... par contre je n'ai pas compris que vous ajoutiez en commentaire "(oui, je sais, l'article apporte un peu de trivialité)" à la fin dans "Mais le (oui, je sais, l'article apporte un peu de trivialité)... le Boson de Higgs court toujours."

Vous pourriez peut-être faire une chanson sur l'air du furet :
Il court, il court le boson
Le boson du bois de Higgs
Il court, il court, le boson
Le boson du bois joli
ou sur l'air du "j'ai perdu l'boson de ma clarinette"... Ou inventer une danse... "la gigue du boson de Higgs"..."

Merci, Jean-Pierre, pour votre message. Pour vous répondre, l'article "le" placé devant le patronyme de quelqu'un ne fait pas très distingué, n'est-il pas ?
L'un de vos airs suggérés me trotte dans la tête avec une tonalité de clarinette... A bientôt, j'espère !



François, retraité à Bordeaux :
"Je vous le dis tout net, préférez la bête à Bon Dieu au Boson de Higgs qui ne vous apportera que des désagréments. Court sur pattes, il ne broye que du noir et vous fera le coup du "cours après moi que je t'attrape". Mais je m'arrête là, la spécialiste des mots c'est vous. J'ai pris un très grand plaisir à vous lire, comme toujours. [...]"

Merci, François ! Vous saviez que je réalise en ce moment un livre en tissu pour mes petites-filles, une histoire de coccinelles, d'où l'allusion à la Bête à bon Dieu ! Je vais suivre vos conseils et ne plus tomber sous le charme de Higgs, le Boson de Higgs ! Mieux vaut s'adresser à la Bête à bon Dieu qu'à ses saints ! A bientôt !